de Matthias Picard, aux éditions 2024 (octobre 2012)

Ou comment en prendre plein la vue, voire plein la figure ! 

Car ce joli livre d’images, un peu rétro, se lit avec des lunettes 3D. Oui oui, les lunettes 3D bicolores de notre enfance. Et le résultat est époustouflant ! 

Nous plongeons réellement au cœur de l’océan avec Jim, et découvrons tout un univers marin duquel se détachent 4 ou 5 plans de plantes, poissons, épaves,… 

Ce voyage silencieux n’est pas sans rappeler les pérégrinations du Nautilus ; l’émerveillement, la peur,  la quête intérieure sont eux aussi au rendez-vous. 

De plus, la technique de dessin (par grattage sur du noir et blanc) porte très bien le récit et donne une vraie dimension aux profondeurs marines. 

Un très bel album qui sort de l’ordinaire !

Voici une soupe dont le but était l'utilisation d'un céleri rave reçu dans le panier bio de la semaine. Je dois avouer que ce légume est loin de faire partie de mes chouchous, la recette est donc très semblable à celle du très chouette blog C'est moi qui l'ai fait!, lui même inspiré par le livre "Merveilleux légumes" de  Patricia Wells...

Le résultat est un très bon velouté, épais et réconfortant, qui convient très bien au temps automnal.

Ingrédients (pour 6 assiettes):

• 1 céleri rave (bio)
• 1 pomme verte (bio)
• 2 gros oignons rouges
• 3 navets (bio)
• 1 paquet de marrons sous vide (déjà cuits)
• 1 cube de bouillon de poule
• huile d'olive, sel et poivre

Emincer les oignons et les faire revenir dans une grande casserole dans un peu d'huile d'olive. Eplucher et couper le céleri et l'ajouter aux oignons. Faire de même avec la pomme et les oignons.

Réserver quelques marrons et ajouter les autres coupés en deux. Saler, poivrer, couvrir avec de l'eau et mettre le cube de bouillon.

Laisser cuire à petit bouillons une trentaine de minutes.

Passer au mixer et servir avec les marrons réservés coupés en tous petits morceaux.

de Jon McNaught, aux éditions Nobrow (octobre 2012)

Une journée d’automne ordinaire, dans une ville anglaise ordinaire, où des gens ordinaires vaquent à leurs occupations ordinaires. Voilà comment on pourrait résumer ce petit livre illustré... Pas très tentant dit comme ça. Et pourtant…

Et pourtant, le sens du détail, du découpage quasi cinématographique de l’auteur, rend ce livre remarquable. La palette de couleurs utilisées reflète l’automne à elle seule et toute sa douce mélancolie. Et à y regarder de plus près, les petites choses anodines du quotidien, tel un écureuil dans un arbre, un petit livreur de journaux, les hirondelles qui migrent,… peuvent être belles et chargées de poésie.

Un bel album à lire au coin du feu, avec un thé et un chat sur les genoux.

de Guillaume Long, aux éditions Gallimard (janvier 2012)

On retrouve dans cet album le même joyeux mélange que dans le blog (long.blog.lemonde.fr) : recettes, souvenirs, accessoires, rencontres, carnets de voyages,… le tout réparti entre les quatre saisons.

Le dessin, comme le scénario ou les recettes, sont simples et sans prise de tête mais débordent de bonne humeur et de trucs et astuces simples, utiles et mnémotechniques (telle la petite chanson pour retenir les temps de cuisson de œufs).

Le tout donne plein d’envies : de manger, de cuisiner, de voyager, de rire,…

de Pascal Blanchet, aux éditions La Pastèque (novembre 2011)

Comment, en quelques pages, réussir à emmener le lecteur directement au beau milieu de la moiteur d’une nuit New-Yorkaise de 1948 ? Comment diffuser de la musique jazz au travers d’un livre ?

Tout simplement par un jeu de noires et de blanches, d’ombres et de lumières, dans un style purement rétro.

Si le graphisme et l’ambiance priment sur l’histoire, l’émotion et la mélancolie qui se dégage de cette quasi absence de mots sont bien présentes.

Et pour clore son album, Pascal Blanchet nous offre une discographie des œuvres écoutées au fil des pages.

de Fábio Moon et Gabriel Bá, aux éditions Urban Comics (avril 2012)

Des vies et des morts, on peut dire que Bràs de Oliva Domingos en côtoie : il est journaliste pour la rubrique nécrologique d’un journal brésilien. Et pourtant, sous forme d’histoires courtes, ce sont toutes ses morts (et vies) possibles qui vont nous être narrées.

Cet album passe en revue les thèmes classiques tels que l’amour, l’amitié, la famille mais aussi – et forcément – la vie et la mort. Et pourtant, il arrive à surprendre, à émouvoir, à questionner.

Si le dessin et surtout la mise en couleur ne m’ont pas particulièrement conquise, l’histoire quant à elle m’a plu mais m’a aussi fait réfléchir. Le Portugal a Fernando Pessoa et ses 1000 vies alors que le Brésil a Bràs de Oliva Domingos et ses 1000 morts…

Une petite claque !

de Judith Vanistendael, aux éditions Le Lombard (janvier 2012)

Ce livre tourne autour de David, mari, père et grand-père soixantenaire qui vient d’apprendre qu’il a un cancer et est condamné.

Chaque chapitre est consacré à l’une des femmes de sa vie, aux souvenirs et à la relation qu’elle a avec lui mais aussi avec la maladie : comment exprimer la peur, de quelle manière préparer un deuil qui s'annonce difficile, de quelle façon accompagner le mourant, dans le dit et le non-dit. On va ainsi découvrir tour à tour la vision de Miriam, sa fille ainée issue d’un premier mariage ; de Paula, sa jeune et nouvelle épouse et de Tamar, sa jeune fille de 8 ans.

Seule la fin de l’album est totalement focalisée sur David et sur sa mort, inévitable.

Alors, je ne vais certainement pas vous dire que ce livre est joyeux, je l’ai refermé en pleurant chaudement. Pourtant, il est plus émouvant que réellement triste. Et juste.

Quant au dessin à l’aquarelle, on l’aime ou pas. Je l’ai trouvé assez confus mais joliment coloré. De plus, il porte particulièrement bien l’histoire.

Un très très beau livre, voir un petit chef-d’œuvre à découvrir d’urgence !

de Sandrine Revel (dessin) et Marzena Sowa (scénario), aux éditions Dupuis (août 2012)

D’aussi innocent que le dessin au trait rond de ce livre, il n’y que le geste de ce petit garçon. Car quoi de plus naturel qu’un enfant qui tente d’embrasser sa petite camarade de classe durant une séance de cinéma scolaire ?

Et pourtant, ce geste de Viktor, bruyamment dénoncé par Agatha, va lui causer bien des ennuis. Car sous la dictature soviétique, plus rien n’est simple, plus rien n’est autorisé…

Peur, dénonciation, traque mais aussi joie et espoir, cet album captivant nous fait découvrir, par le biais d’une anecdote, un moment de l’histoire polonaise.

Blog en vacances!

Je serai de retour le lundi 17 septembre, en ayant fait le plein de repos, de soleil, de lectures et de recettes.

A très bientôt!

de Yannick Marchat, aux éditions Boite à Bulles (07/2012)

En voici en bd dans un genre bien particulier que je définirais de fantastico-romantique…

Albin est timide, pataud et solitaire. Zélie est belle, intrépide et en a soupé des hommes en tous genres.

Pour que ces deux-là se rencontrent, il faudra l’entremise de Jacques-Yves, un poisson-rouge (enfin blanc) et des extraterrestres…

Ca vous parait loufoque ? et bien vous avez bien raison car tout ce livre l’est !

Le style graphique de l’auteur ne ressemble à aucun autre ; le scénario est au croisement de l’humour, de la science-fiction, de la comédie romantique et de la poésie. Et aussi étonnant que ça puisse sembler, ce mélange fonctionne.

Un bon livre atypique et prenant, parfois même émouvant !